Bien chers amis,
Que le Seigneur bénisse votre nouvelle année et la rende -avec vous!- belle, sainte, rayonnante! Le monde a tellement besoin de Sa lumière!
La lumière de Dieu, nous sommes appelés à en être envahis pour la réfléchir.
" Être illuminés par Dieu et réfléchir sa lumière", c'est la vocation du baptisé: "faire resplendir la lumière du Christ". Et, ce faisant, "faire apparaître de manière plus claire le désir de Dieu que chacun porte en soi" (1) que, bien souvent, il refoule ou pervertit. "Beaucoup de personnes ont le cœur inquiet qui interroge sans trouver de réponses sûres". Elles sont à la recherche de l'étoile qui indique la route, alors que "pour nous, c'est une grande consolation de voir l'étoile, c'est-à-dire de se sentir guidés et non pas abandonnés à notre destin". (1)
La Miséricorde de Dieu, c'est ainsi que nous pouvons appeler cette étoile. Elle est une lumière pour mieux nous faire comprendre ce que nous avons vécu (et avoir le cœur brisé de nos trahisons) et pour mieux nous faire repartir dans notre vie avec la joie d'être accompagnés. Sûrs que le bien finit toujours par triompher, même s'il est plus faible et plus caché que les forces obscures bien visibles. "Ceux qui espèrent en toi, Seigneur, ne seront pas confondus à jamais." (2)
Aux journalistes qui demandaient à St Jean-Paul II quel était son état d'esprit devant l'état du monde, il répondait: "j'en appelle à la miséricorde de Dieu!"
Et Benoît XVI d'invoquer "la Miséricorde comme force de Dieu, comme limite divine contre le mal du monde". (3)
Le Père Freville (4) explicite: "la miséricorde est la seule réponse appropriée au mal. Elle a cette vertu de le priver de son objet. Toutes les autres réponses ne font que lui permettre de rebondir. La miséricorde, elle, désarme le mal, qui vient s'enfoncer en elle sans trouver de prise pour la saisir. Le propre du mal, en effet, est d'essayer de susciter une réaction de même nature. S'il n'y arrive pas, il est vaincu! Il peut même être doublement vaincu, lorsqu'à l'image de notre Seigneur sur la Croix, il fait naître un sentiment radicalement opposé: "Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font". (...)
" Il est bien possible que cette démarche de conversion (du Jubilé) qui nous est proposée rencontre en nous et autour de nous de sérieuses résistances. Ne nous étonnons pas de nos pesanteurs et de nos paralysies lorsque nous nous efforcerons d'ouvrir à deux battants la porte de nos cœurs. Demandons à l'Esprit Saint de nous montrer ce qui résiste encore en nous,(...) ce qui s'est durci dans la souffrance, ce qui s'est verrouillé dans l'épreuve, et soyons forts, nous sommes en guerre..." (4)
Être "miséricordiés" par Dieu met en nous le désir de pardonner à notre tour.
La réconciliation avec Dieu et le pardon donné au frère établissent dans une joie profonde, car ils nous font entrer dans la plénitude de l'amour. "Faire entrer", telle est d'ailleurs la signification symbolique de la porte sainte à franchir: nous entrons dans le Royaume de Dieu en consentant à son Règne d'amour en nous.
Sr Anne-Marie
(1) - Pape François, homélie et angelus de l'Épiphanie
(2) - finale du Te Deum
(3) - le 31 mai 2006
(4) - Supérieur de la Fraternité de Marie, Reine immaculée. Éditorial du numéro de janvier 2016 de leur revue.
« Dieu, Père miséricordieux, qui as
révélé Ton amour dans ton Fils Jésus-Christ, et l'as répandu sur nous dans
l'Esprit Saint Consolateur, nous Te confions aujourd'hui le destin du monde et
de chaque homme. Penche-toi sur nos péchés, guéris notre faiblesse, vaincs tout
mal, fais que tous les habitants de la terre fassent l'expérience de ta miséricorde,
afin qu'en Toi, Dieu Un et Trine, ils trouvent toujours la source de
l'espérance. Père éternel, pour la douloureuse Passion et la Résurrection de
ton Fils, accorde-nous ta miséricorde, ainsi qu'au monde entier !
Amen. »
Saint Jean-Paul II
(1920-2005)