lundi 3 mars 2014

"Le monde est en feu: oraison, oraison !"




« Le monde est en feu : oraison, oraison, mes sœurs ! ». Ainsi, Sainte Thérèse de Jésus appelait-elle ses sœurs à prier, d’urgence, pour ce monde « en feu ». Ainsi nous appelle-t-elle encore plus aujourd’hui. Et avec elle Saint Vincent de Paul qui disait : « Dieu n’accorde rien – pas même la naissance d’une œuvre bonne – sans oraison ».

L’oraison est non seulement puissante sur le cœur de Dieu en faveur des hommes, mais elle est aussi un acte de charité à l’égard de Dieu Lui-même. Souvenons-nous que Jésus s’est plaint à sainte Marguerite-Marie de l’ingratitude des hommes.

Car Dieu ne cesse de chercher l’homme (Adam « où es-tu ? », « Où est… Abel ? »… Gn 3 et 4). Il connaît notre beauté originelle (d’avant le péché), Lui qui nous aimait « dès avant la fondation du monde » (Ep 1,4) et Il sait pour quelle éternité de gloire Il nous a créés. Il voit à quel point cette beauté a été voilée, obscurcie, voire défigurée par le péché originel et nos propres péchés. Et, pris de pitié pour nous, Il ne peut s’y résoudre. Il veut nous rendre cette splendeur originelle que nous avons perdue et, plus encore, nous transfigurer en étant en nous la beauté absolue.



C’est pourquoi Dieu, notre Père, nous cherche. Il veut nous offrir les fruits de la Passion victorieuse de son Fils. Et c’est dans la vie d’oraison –prolongeant la vie sacramentelle- que nous les accueillons.
Dieu se tient à la porte et Il frappe (Ap 3,20). L’oraison, c’est lui ouvrir la porte et souper avec Lui, face à face, cœur à Cœur.
L’oraison, c’est aller à sa rencontre, ne pas le laisser seul faire tout le chemin vers nous.
L’oraison, c’est une aventure. La plus belle aventure qui puisse nous arriver ; Toutes les autres en découleront.

« Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive… de son sein couleront des fleuves d’eau vive » (Jn 7,37-38)

Sr Anne-Marie

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