Je vous livre cette perle à méditer pour cette nouvelle année, le trésor de l'espérance si mal connu et pourtant si précieux pour nos vies !
« La foi que j’aime le mieux, dit Dieu, c’est l’espérance.
« La foi que j’aime le mieux, dit Dieu, c’est l’espérance.
La foi ça ne m’étonne pas.
Ça n’est pas étonnant.
J’éclate tellement dans ma création. (…)
Que pour ne pas me voir vraiment il faudrait que ces pauvres gens fussent aveugles.
Ça n’est pas étonnant.
J’éclate tellement dans ma création. (…)
Que pour ne pas me voir vraiment il faudrait que ces pauvres gens fussent aveugles.
La charité, dit Dieu, ça ne m’étonne pas.
Ça n’est pas étonnant.
Ces pauvres créatures sont si malheureuses qu’à moins d’avoir un cœur de pierre, comment n’auraient-elles point charité les unes des autres.
Ça n’est pas étonnant.
Ces pauvres créatures sont si malheureuses qu’à moins d’avoir un cœur de pierre, comment n’auraient-elles point charité les unes des autres.
Mais l’espérance, dit Dieu, voilà ce qui m’étonne.
Moi-même.
Ça c’est étonnant.
Moi-même.
Ça c’est étonnant.
Que ces pauvres enfants voient comme tout ça se passe et qu’ils
croient que demain ça ira mieux.
Qu’ils voient comme ça se passe aujourd’hui et qu’ils croient que ça ira mieux demain.
Ça c’est étonnant et c’est bien la plus grande merveille de notre grâce.
Et j’en suis étonné moi-même.
Et il faut que ma grâce soit en effet d’une force incroyable.
Et qu’elle coule d’une source et comme un fleuve inépuisable. (…)
Que ne faut-il pas que soit ma grâce et la force de ma grâce pour que cette petite espérance, vacillante au souffle du péché, tremblante à tous les vents, anxieuse au moindre souffle, soit aussi invariable, se tienne aussi fidèle, aussi droite, aussi pure ; et invincible, et immortelle, et impossible à éteindre ; que cette petite flamme du sanctuaire.
Qui brûle éternellement dans la lampe fidèle. (…)
Une flamme impossible à atteindre, impossible à éteindre au souffle de la mort.
Qu’ils voient comme ça se passe aujourd’hui et qu’ils croient que ça ira mieux demain.
Ça c’est étonnant et c’est bien la plus grande merveille de notre grâce.
Et j’en suis étonné moi-même.
Et il faut que ma grâce soit en effet d’une force incroyable.
Et qu’elle coule d’une source et comme un fleuve inépuisable. (…)
Que ne faut-il pas que soit ma grâce et la force de ma grâce pour que cette petite espérance, vacillante au souffle du péché, tremblante à tous les vents, anxieuse au moindre souffle, soit aussi invariable, se tienne aussi fidèle, aussi droite, aussi pure ; et invincible, et immortelle, et impossible à éteindre ; que cette petite flamme du sanctuaire.
Qui brûle éternellement dans la lampe fidèle. (…)
Une flamme impossible à atteindre, impossible à éteindre au souffle de la mort.
Ce qui m’étonne, dit Dieu, c’est l’espérance.
Et je n’en reviens pas.
Cette petite espérance qui n’a l’air de rien du tout.
Cette petite fille espérance.
Immortelle. (…)
Et je n’en reviens pas.
Cette petite espérance qui n’a l’air de rien du tout.
Cette petite fille espérance.
Immortelle. (…)
La Foi est une Epouse fidèle.
La Charité est une Mère. (…)
La Charité est une Mère. (…)
L’Espérance est une petite fille de rien du tout.
Qui est venue au monde le jour de Noël de l’année dernière. (…)
C’est cette petite fille pourtant qui traversera les mondes.
Cette petite fille de rien du tout.
Elle seule, portant les autres, qui traversera les mondes révolus. (…)
On oublie trop, mon enfant, que l’espérance est une vertu,
qu’elle est une vertu théologale, et que de toutes les vertus, et des trois
vertus théologales, elle est peut-être la plus agréable à Dieu.
Qu’elle est assurément la plus difficile, qu’elle est peut-être la seule difficile, et que sans doute elle est la plus agréable à Dieu.
Qu’elle est assurément la plus difficile, qu’elle est peut-être la seule difficile, et que sans doute elle est la plus agréable à Dieu.
La Foi va de soi. (…)
Pour ne pas croire, mon enfant, il faudrait se boucher les yeux et les oreilles. Pour ne pas voir, pour ne pas croire.(…)
La Charité va malheureusement de soi. (…)
Pour ne pas aimer son prochain, mon enfant, il faudrait se boucher les yeux et les oreilles.
A tant de cris de détresse.
Pour ne pas croire, mon enfant, il faudrait se boucher les yeux et les oreilles. Pour ne pas voir, pour ne pas croire.(…)
La Charité va malheureusement de soi. (…)
Pour ne pas aimer son prochain, mon enfant, il faudrait se boucher les yeux et les oreilles.
A tant de cris de détresse.
Mais l’espérance ne va pas de soi. L’espérance ne va pas
toute seule. Pour espérer, mon enfant, il faut être bien heureux, il faut avoir
obtenu, reçu une grande grâce. (…)
C’est d’espérer qui est difficile.
C’est d’espérer qui est difficile.
La petite espérance s’avance entre ses deux grandes sœurs et
on ne prend seulement pas garde à elle.
(…) sur le chemin raboteux du salut, sur la route interminable, sur la route entre ses deux sœurs la petite espérance
s’avance.
Entre ses deux grandes sœurs.
Celle qui est mariée.
Et celle qui est mère.
Et l’on n’a d’attention, le peuple chrétien n’a d’attention que pour les deux grandes sœurs.
La première et la dernière.(…)
Et il ne voit quasiment pas celle qui est au milieu.
La petite, celle qui va encore à l’école.
Et qui marche.
Perdue dans les jupes de ses sœurs.
Et il croit volontiers que ce sont les deux grandes qui trainent la petite par la main.
Au milieu.
Entre elles deux.
Pour lui faire faire ce chemin raboteux du salut.
Les aveugles qui ne voient pas au contraire.
Que c’est elle au milieu qui entraine ses grandes sœurs.
Et que sans elle elles ne seraient rien.
Que deux femmes déjà âgées.
Deux femmes d’un certain âge.
Fripées par la vie.
(…) sur le chemin raboteux du salut, sur la route interminable, sur la route entre ses deux sœurs la petite espérance
s’avance.
Entre ses deux grandes sœurs.
Celle qui est mariée.
Et celle qui est mère.
Et l’on n’a d’attention, le peuple chrétien n’a d’attention que pour les deux grandes sœurs.
La première et la dernière.(…)
Et il ne voit quasiment pas celle qui est au milieu.
La petite, celle qui va encore à l’école.
Et qui marche.
Perdue dans les jupes de ses sœurs.
Et il croit volontiers que ce sont les deux grandes qui trainent la petite par la main.
Au milieu.
Entre elles deux.
Pour lui faire faire ce chemin raboteux du salut.
Les aveugles qui ne voient pas au contraire.
Que c’est elle au milieu qui entraine ses grandes sœurs.
Et que sans elle elles ne seraient rien.
Que deux femmes déjà âgées.
Deux femmes d’un certain âge.
Fripées par la vie.
C’est elle, cette petite, qui entraîne tout.
La Foi ne voit que ce qui est. (…)
La Charité n’aime que ce qui est. (…)
La Foi ne voit que ce qui est. (…)
La Charité n’aime que ce qui est. (…)
L’Espérance voit ce qui n’est pas encore et qui sera.
Elle aime ce qui n’est pas encore et qui sera
Elle aime ce qui n’est pas encore et qui sera
Dans le futur du temps et de l’éternité.
Sur le chemin montant, sablonneux, malaisé.
Sur la route montante.
Traînée, pendue aux bras de ses deux grandes sœurs,
Qui la tiennent par la main,
La petite espérance.
S’avance.
Sur la route montante.
Traînée, pendue aux bras de ses deux grandes sœurs,
Qui la tiennent par la main,
La petite espérance.
S’avance.
Et au milieu entre ses deux grandes sœurs elle a l’air de se laisser traîner.
Comme une enfant qui n’aurait pas la force de marcher.
Et qu’on traînerait sur cette route malgré elle.
Et en réalité c’est elle qui fait marcher les deux autres.
Et qui les traîne.
Et qui fait marcher tout le monde.
Et qui le traîne.
Car on ne travaille jamais que pour les enfants.
Et les deux grandes ne marchent que pour la petite. »
Charles Péguy, Le porche du mystère de la deuxième vertu.